












Voyant arriver la retraite, j’avais envie de me payer ce que je pensais être la dernière, l’ultime. Pendant près d’un an j’ai potassé les revues auto et regardé défiler les annonces, (oui, c’était un temps, une espèce de moyen-âge, où internet était encore à inventer, où je préparais son avènement, c’était mon métier). Je cherchais le style, la belle technique, l’innovation intelligente. Sur le papier donc, j’ai donc trouvé LA MARQUE.
Restait à trouver le modèle. Sur l’Auto-Journal je crois, Chassay de Tours passait des annonces. Je dis à mon épouse : « Je crois que j’ai trouvé ». Nous avons fait la route pour voir et nous avons adopté : une 900 T16 Aero S-line gris odoardo, cuir noir, un an, 16.000 kms au compteur. Chassay nous avait dit qu’au banc elle faisait ses 200 CV. Et le turbo poussait !!! J’ai raconté ailleurs, un extrait : sur l’autoroute le retour vers Paris, j'entends des cloc cloc à l'arrière. Arrivé, c'était un magnum de champagne qu'ils avaient glissé dans le coffre. Je suis retourné chez Chassay pendant 10 ans (400kms) pour toutes les révisions.
Cette 900, c’était du pur bonheur. Je m’en suis servi quotidiennement pour le travail et pour les ballades. Bien sûr je l’ai poussée souvent, décrassée parfois (pas de devil à l’horizon…), je me suis fait peur quelques fois. C’est pour cela d’ailleurs que, n’ayant plus l’âge de l’arsouille (encore papy, raconte… non non je crois qu’il est l’heure du dodo) je me suis décidé à la voir adopter par un plus jeune : en 2001, je crois, c’est un dentiste d’Aubagne qui est venu la chercher avec des copains saabistes (s’il est sur le forum, des nouvelles de cette belle svp ?).
J’ai depuis 2 ans une voiture sage, une Citroën C4 Grand Picasso mazout : une partie de ma petite famille habite tout près ou pas loin, cinq petits-enfants… (j’aime aussi les citrons pour le style un peu, la belle technique oui, l’innovation assurément) [:oldsaaber:1] .
L’idée d’une autre SAAB, classique, me revenait de temps à autres, et habitant une région ensoleillée, je penchais fortement vers l’idée d’un cabriolet. Il y a trois mois et plus, je vois passer une annonce sur Sud-Ouest : une 900NG BVA de 96 avec 77.000 kms, hatch, pas chère. Je me dis : « Quoi ? Ce beau concentré de technologie, même pas rôdé…à ce prix ? »

Sur place le vendeur, un particulier, me fait bonne impression. Je ne suis pas un expert en occasions, la 900 me semble saine, je prends le pari. Risqué, pas de papiers de suivi, le vendeur l’a depuis un an, en principe troisième détenteur. Le CT relève des fuites de boîte, une fuite de refroidissement (pastille de dessablage) et les pneus morts. J’adopte cependant. Je fais monter des pneus (Pirelli P6 Cinturato) et nouveau CT, OK. La route, arrêt à Clermond-Ferrand chez le concessionnaire pour le niveau de boîte, avant d'attaquer les 600 bornes restantes. Sympa et rapide. La route, la traversé du Massif Central, beau temps, cheveux (ceux qui me restent) au vent.
De retour, je complète la belle par le capot de capote (APS) et fait faire par le concessionnaire de La Rochelle les réparations qui s’imposent. Il me confirme que la 900 est saine. Bilan total CG comprise 7.000€.
Après, il m’a fallu revendre la 900NG, elle a été sur le SSC peu de temps. Repartie, avec sa pochette cuir et un Haynes en prime chez un autre amateur de SAAB tout près de chez moi. Je l’ai gardée un mois. Bilan zéro.
Pour le cab, je vais remettre les mains dans le cambouis, j’ai bien potassé le Bentley, appris à extraire et décoder le Check Engine et traduit avec Endymion un tuto grand-breton sur les pannes de ralenti. Je vais quand même me faire aider par un garagiste à domicile (je découvre que ce métier existe).
Donc ma danseuse c’est une 900i 16 2l. aero de 93 plutôt nue (une danseuse nue


Bon voilà. Et c’est vraiment l’heure du dodo. Avant, je vais mettre une photo, d'autres suivront :
