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par michel84 » sam. juin 16, 2012 2:44 am
Je n'ai pas souhaité intervenir dans ce débat récent, car j'ai déjà dit que ce qui se passe dans ce cas là nous échappe (presque) totalement.
Nos intérets de saabistes convaincus ne correspondent pas à la logique industrielle et financière qui va avec.
Ce que je retiens :
- Saab,(du moins ses restes, et encore moins son nom ?), a été acheté dans une liquidation par un groupe constitué (pour l'occasion), par des intérêts sino-japonais qui se positionnent dans le véhicule électrique. S'ils font ça (le groupe), c'est que leur vision est à très long terme, et qu'ils ont les capitaux, et/ou les éléments majeurs indispensables à ce type de projet (batteries, productions news énergies etc...). Qu'ils puissent gagner de l'argent avec ce type de projet dans l'immédiat leur importe peu.
Y a-t-il de l'argent pour financer les recherches (parce que c'est dans l'air du temps) et faire des profits sur le simple système de la recherche, et non dans la production ?, j'en suis persuadé.
- Les grands groupes automobiles sont liés à la production immédiate et continue de véhicules de type "classique (diesel, essence, bio, hybride, cest quif quif), avec toute l'infrastructure, les capitaux, la trésorerie, la recherche, les concessionnaires, et surtout la masse énorme d'employés et de sous-traitants qui travaillent pour la production de tout ça. Dans ce genre de groupe, l'innovation est difficile, car les interêts sont contradictoires entre la rentabilité immédiate et la transformation nécessaire des concepts qui ont fait leur fortune, mais que tout le monde sait être révolu. Pourtant, c'est eux qui mettent le paquet (c'est relatif) dans cette recherche de la transformation des modes de transport.
- Un groupe qui reprend une marque en faillite ( à vil prix je suppose), et qui n'est pas du clan des "grands groupes" peut tirer son épingle du jeu si son objectif n'est pas la rentabilité, mais de profiter de l'air ambiant pour innover. NEVS joue cette carte là !.
- et comme tout est un jeu d'échec (de go, voire de domino), Nevs s'alliera à Mahindra, qui lui, veut produire des véhicules "classiques". Son marché est différent, mais l'enjeu est le même : partageons nous le bébé, il n'est pas bien gros, mais la plus value potentielle est bien suffisante pour tenter le coup !
Je pense que Mahindra est capable de faire aussi bien que Tata (avec Jaguar et Rover), et tous les Saabistes seront moins déçus parce que la marque pourrait perdurer,
Je pense que Nevs est en train de miser sur ce qui est le plus important : s'imposer sur le véhicule électrique (sans faire de gros investissements dans la recherche d'ailleurs), et puis ensuite, passer à la pile à combustible. Je crois que ce sera l'enjeu futur (Calva est très convaincu, mais je rejoins son raisonnement, à long terme, c'est là que tout va se situer).
Sauf que d'autres font ces recherches (les grands groupes en europe, aux USA et au Japon). Tiens tiens, au Japon ?
Un jour ou l'autre, quand il y aura besoin de mettre en application les recherches (coûteuses) de ce nouveau type de moteur, NEVS sera là pour apporter les capitaux qui viendront à point nommé pour entrer dans la danse.
Oû sera SAAB dans tout ça, je n'en sait rien :
est-ce que pour des raison de marketing, le sigle sera apposé dans ce nouveau type de véhicule ?
ou est-ce la capacité d'innovation des ingénieurs Saab, leur l'outil industriel pas trop cher (et en europe), et la libération de la tutelle de GM qui fera un avenir pour la technologie Saab, sans qu'aucun véhicule porte son nom ?
Faisons nous à l'idée que les Saab que nous connaissons, les anciennes et les nouvelles, n'existent plus. Mais ce sont des "objets" que nous chérissons et que nous ferons vivre aussi longtemps que nous le pourrons.