Me voilà de retour d'Italie et j'ai craqué

avec un GTV de 2004 2litres JTS
Une fameuse voiture! l'ambiance intérieure est sublime, le comportement routier très sportif et très sécurisant, disons qu’une feuille morte sur la chaussée est directement traduite et analysée par le châssis
J'ai fait 1200 kilomètres, avec une étape Romaine, pour aller la chercher, aujourd'hui je la connais mieux, elle à pleins de détails si agréables

!
En face de soi la vitesse et le compte tour, basta, le tout chapeauté par une fière casquette garnie d’un beau cuir noir.
A sa droite ont trouve trois cadrans , jauge d'essence, heure, température d'eau, en gros le miam miam, le temps qui s’écoule et un peu de technique.
Dessous un changement de vitesse à l'ancienne, un débattement conséquent mais qui ne trompe pas son homme, c‘est souple et plaisant.
Et non loin de là un bon rangement dont le couvercle lui aussi gainé de cuir accueille le coude avec nonchalance.
Sur route son allure de félin ou de requin noir, pousse les automobilistes 'sportifs' à venir défier la belle, elle en a sous le capot mais les 165cv ne sont pas le fameux V6 ; bien que certains soient étonnés, au premier virage, tournant, la mesure est donnée, au revoir! Le châssis surpasse alors tout les chevaux qui la poursuive.
Assis dans ces sièges parfaits, venant de Saab je m'attendais au pire, les deux fois 600 km m'ont rassurés et les deux réglages (manuels) possibles entièrement contenté et oui seulement deux, mais une fois que le siège et la position de conduite sont compris c’est un régal.
Le cuir rouge nervuré cale le conducteur, qui n’est déjà plus obnubilé que par la direction douce et incisive.
C’est une Alfa Romeo avec un esprit d’ancienne et ceux qui me diront que je ne connais pas les anciennes n’auront qu’à monter à bord d’une récente GT ou Brera pour comprendre mes mots.
Pas d’écran expliquant quelque chose, qui par ailleurs s’efface avec le temps
Pas de gadgets qui habillent la pauvreté qui pourrait apparaître
Pas de plastiques imitant trop bien un bois, un métal léger ou une fibre de carbone
Pas de marketing ‘bon pour tout le monde’ derrière le design qui est mis en place
Le départ de Bari, après les péripéties habituelle et inhabituelles d’une vente, s’est passé en pleine nuit, mon avion devant arriver le matin à été supprimé (merci Alitalia) fort heureusement mon arrivée dans l’après midi n’avait pas écorné la patience du vendeur.
Bref je découvre ma nouvelle voiture, lancé à 130km/h en pleine nuit… des cadrans à la lumière rouge et une voie romaine devant moi.
C’est seulement ce matin après une visite de Rome à pied la veille, que j’ai pris contact avec cette Alfa Roméo ; sagement logée dans le Parking de l’hôtel, tôt ce matin (4h30) j’ai pris la route pour le sud de la France, la plage arrière affublée d’une ridicule plaque d’immatriculation en carton, c’est la plaque provisoire Italienne.
Sous un déluge d’eau, je me suis péniblement extrait de l’antique ville, des voitures bloquées dans des rues transformées en piscines automobile, une pluie diluvienne incessante, m’ont fait oublier que je découvrais pour la deuxième fois ma nouvelle voiture et que je quittais une magnifique ville.
Quelques heures plus tard, à la faveur du soleil levant, j’ai découvert l’habitacle que j’occupais et j’ai été surpris, « que c’est beau ce petit chez moi ».
Après m’être frotté à la nuit, à la pluie, à la route, je vais devoir affronter la bureaucratie Franco Européenne, pour offrir un contrat de mariage à ma belle italienne. Elle veut le grand jeu, contrôle technique, quitus fiscal, carte grise, plaques neuves, etc. Quand on aime on ne compte pas et ce n’est que le début…