Première fois que je croise une Focus à trois volumes, mais c’est apparemment la norme aux USA. La « petite » voiture de chez nous n’existe pas (ou très peu, j’ai réussi à croiser deux Smart, sisi

).
Le poste de conduite avec mon bordel (GPS, cartes, sac à dos pour les randos, appareil photo, pied, bouteilles de flotte et mon partenaire officiel depuis la veille : Monster Energy, je ne voudrais pas finir un soir dans un platane ou équivalent local).
Et enfin, le gros du bordel (qui est gros ? [:citronvert:9] ) : valise, tente pas pliée car un poil humide le matin même, chaussures selon la paire que j’ai aux pieds (baskets ou rando), sac à bouffe, le reste des bouteilles d’eau, le stock de Monster Energy, le duvet, le matelas, les poubelles en attente d’être jetées,…
Et la fameuse inscription « Les objets sont plus près qu’ils n’y paraissent dans le rétro ». Prenez-moi pour un con, tant que vous y êtes
Le tout lancé à 35-40mph (pas sur les photos) sur cette route en cailloux toute droite, parce que je ne veux pas perdre mon temps à traînasser à 15mph… Zwip à droite, zwip à gauche, au moins ça évite de tomber dans la torpeur dûe à une trop grande monotonie du trajet

On notera le suprême de la technologie :
- si je mets la clé dans le contacteur avant d’avoir fermé la porte : « la-mi-do# »
- si je mets le contact avant d’avoir mis ma ceinture : « la-mi-do# »
- si j’ouvre la porte avec le contact mis : « la-mi-do# »
- si j’ouvre la porte sans le contact mais avec la clé dans le contacteur : « la-mi-do# »
- si je double une file de camions et que je garde mon clignotant sur la durée du dépassement : « la-mi-do# »
- si je laisse les lampions allumés : « la-mi-do# »
- si je pète de travers : « la-mi-do# »
TA GUEULE !!!
Ballarat disparaît lentement (enfin, lentement… tout est relatif [:citronvert:9] ) dans mon rétroviseur (même si la ville est plus près qu’il n’y paraît

). Direction Harrisburg. Déjà pour Ballarat, le GPS m’avait fait un doigt, là il me dit à haute et intelligible voix : « fuck », soit pour les franco-francophones : « Allez au diable, vil mécréant »…
Donc ce sera au jugé. La carte aussi, m’a dit « fuck » : la route n’est pas indiquée. Seul un trait au crayon ajouté par mes soins avant mon départ me dit où est ma destination. Ce sera à droite. Oui, mais où

Ben on verra.
La route est de plus en plus sympa, de plus en plus étroite, de moins en moins droite, c’est toujours ça de gagné
Euh... Ah?
Ah, une route à droite… Je fonce. Ça monte (oui, la ville est en hauteur normalement, donc c’est bon), et je tombe sur un panneau me disant « High clearance, 4x4 recommended ». Maÿrte, on me recommande un tout-terrain pakeu il faut un grand débattement dans les suspattes… :/ Qu’à cela ne tienne, ma Focus n’est que 2x4, mais 2x2=4 donc c’est pas loin, on n’à qu’à dire que le ² du 2²x4 est effacé, et on y va. Ornières, cailloux, poussière, je l’aurai méritée, cette ville fantôme.
Et au détour d’une épingle à cheveux (j’ai dit que ça montait…), je tombe sur une jolie barrière qui me dit d’un air moqueur « Road Closed, Service Road).
Ah ?

Ben et Harrisburg alors ?
Tiens, j’ouïs un moteur. Apparemment, c’est un truc qui monte, je vais pouvoir demander mon chemin…

c’est un camion ! Dont le chauffeur a l’air assez surpris de trouver mon char ici du reste… La question qui tue : « on est où, présentement », suivie de la réponse qui tue elle aussi : « je sais pas. Mais pas là en tous cas ». Là ? Ben c’est le point avec marqué (à la main) « Harrisburg ».
Bon, ben demi-tour… J’ai réussi à perdre 1h30, joie

…
La prochaine à droite est munie d’un panneau ( [:calva76:5] ) « Eureka Mine » : ah, c’est sur la route, donc on tourne. Et on re-dit adieu au goudron. Bonjour cailloux, bonjour poussière (la voiture est de moins en moins blanche… mais je ne suis pas sensé la laver avant de la rendre, donc j’en ai rien à carrer

).
Premier arrêt : Eureka Mine, tenue pendant 40 ans par un Français, nommé sur place Pierre Aguerberry.
