mis en ligne par : lorenzo22
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• Spyker et Bernie Ecclestone restent en jeu
Même son de cloche du côté de Bertrand Rakoto, analyste de RL Polk. «Je suis très dubitatif quant à la motivation des dirigeants de General Motors. Bien que la volonté de fermer Saab n'a pas été franchement remise en cause, les dirigeants de GM ont à plusieurs reprises repoussé la dead-line. S'ils souhaitaient vraiment fermer Saab, ils auraient éconduit Spyker plus rapidement ». General Motors cherche depuis un an à céder Saab, déficitaire depuis près de 20 ans, dans le cadre de son plan de redressement. Ce qui ne l'a pas empêché, après avoir décidé de fermer Saab, le 18 décembre dernier, d'étudier les différentes offres. Et de continuer à les étudier en dépit de la mise en liquidation judiciaire.
Saab : moins bien que Volvo ?
Plusieurs groupes, dont le néerlandais Spyker et le fonds Genii associé à l'argentier de la F1 Bernie Ecclestone, ont exprimé leur intérêt pour une reprise de dernière minute du Suédois Saab. «La stratégie de Spyker est plus claire que celle de Bernie Ecclestone. De manière générale, les constructeurs ont des visions à plus long terme. Les fonds d'investissement n'ont qu'une idée en tête : la rentabilité» affirme un expert qui préfère rester anonyme. Selon la plupart des analystes, la vente de Saab pourrait rapporter 1,8 milliard de dollars à General Motors, soit un peu moins que le prix de la vente d'un autre constructeur suédois, Volvo, par un autre constructeur américain, Ford (2 milliards de dollars). Dès lors, pourquoi le constructeur automobile américain a-t-il fait durer le suspens si longtemps ? Les dirigeants de General Motors ont sans doute voulu «jouer la montrer» et essayer de réaliser un «coup» financier, devant la persévérance de Spyker. «Les dirigeants de General Motors souhaitent certainement prouver qu'avant de fermer Saab, ils ont tout fait pour trouver une solution alternative. General Motors veut soigner son image, avant son prochain retour en Bourse» ajoute cet expert.
Un retour annoncé d'ici au début de l'année prochaine par le président de General Motors qui fait suite à la volonté de l'Etat américain de laisser General Motors voler de ses propres ailes. Pour cela, le constructeur automobile a décidé de se débarrasser d'une entreprise «qui ne lui a jamais fait gagner d'argent. La fermeture de Saab est bien la preuve que General Motors n'est pas capable de gérer ce genre de marque», conclut cet expert. Affaire à suivre.