Et voilà je suis re retour dans le sud... mais cela à failli mal tourner
Il faut savoir que les deux courroies alternateur/pompe à eau, chantaient depuis avant mon départ vers le nord, j'avais cru à un roulement...
Lors du meeting deux trois paires d'yeux ont trouvé l'ensemble courroie en mauvais état et pour le moins distendu, Monsieur Pulvé nous a sorti sa super mallette et en deux coups de clef c'était nickel.
De retour vers Bruxelles, ma halte de récupération post Huy, nécessaire, que dis je indispensable, avec les aliénés du gîte

, donc de retour vers la capitale cela chante de plus belle
Lundi, cela chante pas mal et cela n'épate pas la jolie fille qui monte à bord

, pour ma part je suis inquiet
Par acquis de conscience, mardi matin, veille de mon départ je passe chez Saab récup, qui retend le tout et me dit, comme je m'y attendais, 'pas de problème, cela devrait tenir' ; au passage super sympa, la dernière fois j'avais un soucis et il avait monté la voiture sur le pont pour vérifier, soit deux mini interventions facturées 0 euros
Bref ce matin départ et passé la frontière Luxembourgeoise les poulies ne chantent plus elle passent en mode petit hurlement, le son du moteur disparait au profit de ces fichus cerceaux de caoutchouc et seul l'autoradio à volume plus haut calme mes nerfs
Arrivé pas mal au sud de Reims, je sens que cela ne va plus, l'autoradio ne me calme plus du tout, je gare l'engin et téléphone à stel qui est au boulot j'essaie Pulvé qui répond ouf!
J'explique à s.o.s pulvé mon problème et il me conseille de couper la courroie extérieure la plus abimée. Et oui elle est doublée... une seule suffit, si elle casse, elle suffit aussi à endommager la bonne
Je suis sur une aire de repos et il n'y a rien, je fais donc 20km de plus et j'arrive à une pompe, je cherche le garage... il n'y en a pas... mais depuis quand? Avant il y avait toujours un garage... les voiture moderne ne tombe plus en panne

et je me rend compte que je n'avais jamais remarqué que les garages ont disparus
Donc je regarde autour de moi et me dit que je vais emprunter une pince, absente de ma boite à outil, à un routier ; mais une camionnette d'installation d'alarme se trouve à côté de moi, j'explique à son conducteur que j'ai besoin d'un pince coupante pour réparer, il me tend l'outil, j'ouvre le capot et d'un geste chirurgical net, coupe l'organe malade et l'extrait tel un serpent mort.
Le gars qui m'a observé n'en reviens pas

je lis dans ces yeux : "réparer en virant une courroie, cela ne se fait pas Monsieur!" Je lui explique qu'il y en a deux et me sens à la place de Tintin qui a trop de pièces sur une voiture en panne
A partir de là, je n'ai plus qu'une seule courroie pour faire plus de 500km et lors de mes arrêt je la voit fondre et fondre et fondre, un vrai cauchemar
Et elle me le rappelle bien la petite p . . e qu'elle ne va pas bien, elle couine de plus en plus.
Arrivée à 40km de chez moi je me dis que c'est gagné, mais chaque péage ou arrêt est un risque la courroie patine, crisse, chauffe, se tord, je ne la voit pas, mais j'ai l'image, là devant mes yeux, en cinémascope!
La baie de Cannes m’ouvre ses bras, je descend le boulevard qui mène à l’arrêt de cette tension, un feux, deux feux haaaa cela va lâcher… troisième feu… et merde elle a lâché, mon voyant rouge fonctionne bien, je vois rouge, fichus feux rouge, je suis à 500 mètres de chez moi, j’y vais d’un pas hardi oubliant la signification des feux, de feu mes courroies et me gare devant chez moi, c’est un peu chaud mais très raisonnablement, les œufs durs seront très mal cuits
C’est beau une 900 non?