L’offre de Spyker a-t-elle des chances d’aboutir?
Ce n’est pas évident. Spyker a d’abord présenté le même plan que Koenigsegg, avant de réaliser qu’il n’obtiendrait pas non plus les garanties pour le prêt avant fin décembre, dernier délai établi par GM pour trouver un acheteur. En effet, la BEI doute du sérieux du petit constructeur de luxe: au premier semestre de 2009, il n’a vendu que 23 voitures et a subi une perte nette de 8,7 millions d’euros. Pour réduire ses coûts, il a annoncé en novembre la délocalisation de sa production en Grande-Bretagne, ce qui entraîne la suppression d’un tiers des effectifs. L’appui de son actionnaire principal, le groupe financier russe Convers, dirigé par la famille Antonov, semble être la seule garantie sérieuse de la viabilité du repreneur potentiel. Et encore, le magnat Vladimir Antonov a échappé en mars à une tentative d’assassinat à Moscou, ce qui ne contribue pas à rassurer GM.
GM veut-il vraiment revendre Saab ?
C’est ce que l’Américain prétend. Mais l’empressement qu’il manifeste pour fermer sa filiale laisse planer le doute. « Ils se disent probablement qu’il vaut mieux encaisser le coût lié à la fermeture plutôt que se retrouver en concurrence dans cinq, dix ans », a expliqué le spécialiste Matts Carlsson lundi à la radio publique suédoise. Cela expliquerait aussi pourquoi GM a décidé plus tôt cette année de conserver la marque allemande Opel après avoir initialement eu l’intention de la vendre.
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A suivre - en attente du message OFFICIEL DE LA VENTE -